Amours hivernales

Le jour livide cherche à se réchauffer. Il tend ses heures pâles vers midi, alors que le soleil fait un plat zénithal. Déjà, l’obscurité s’impose sans vaciller. Son halo de nuit noire fait ressortir la blanche neige. Elle est étendue, immobile. Le baiser du frimas ravive son éclat, ses gouttelettes frémissent sous la morsure du froid, ondulent sous la bise enivrante. Le verglas de l’aube, transi, la recouvre sans précipitation. La brume du matin, couverture scintillante, dissimule leurs effusions givrées. Mais le jour jaloux perce, transperce neige qui fond à gros flocons. Quelques heures ont passé, neige n’est plus que l’ombre d’elle-même.

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Une réponse à Amours hivernales

  1. Duchamp dit :

    Hello Nadège quel poème de glace jusqu’aux os. Comment l’idée t’es t-elle venue ? La morsure du froid c’est terrible comme image. Je crois qu’il faudra plusieurs jours pour en venir à bout.
    Dany

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