Désertification

Va, geint, y revient. Va, git, gémissante,. Elle impulse, il expulse. Il en veut plus. Il sort pour s’introduire encore, sans mollir, ivre de désir. Pour l’accueillir, pour l’assouvir, elle tire un trait sur ses envies, oublie ses rêves de tendresse et se concentre sur son sexe, qu’il gonfle et se déverse, qu’il abreuve l’orgueil de cet amant aiguillonnant. Le sang afflue, elle n’en peut plus, l’orgasme reflue. Il insiste, incisif, corrosif ; Plaisir onanique dans le corps d’autrui.

Comment leur dire qu’elle est lasse de leurs assauts, dans ses eaux asséchées trop tôt ; Qu’au plus profond de son fourreau, c’est l’overdose sèche. Son vagin s’est rétracté, recroquevillé, traumatisé par sa vaine hospitalité. Comment leur dire que si son corps se dérobe, c’est que son cœur cherche l’écho. Elle s’illusionne de la résonance de ses propres battements. Sa bouche dégouline de mots sucrés où s’engluent les sentiments naissants. Et pourtant elle continue, incapable de solitude. Elle se débat dans des ébats qui la broient, s’abîme, sombre dans les décombres de sa sexualité. Et d’échéances en déchéance, elle tance la chance qui lui répond par le silence.

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