Coups du sort

Il n’avait pas choisi son sort
Vivant sans travail ni logis
Buvant, chialant, pissant sous lui
Son chagrin lui faisait grand tort

Il dormait dans un corridor
Quand il lui fallait un abri
Il n’avait pas choisi son sort
Vivant sans travail ni logis

Trop saoul, trop sourd aux cris du corps
Sans son accord il fut conduit
A l’hôpital, mais trop affaibli
Il suivit sans un mot la mort
Il n’avait pas choisi son sort

le rondel est construit sur deux rimes seulement. Il compte treize octosyllabes divisés en trois strophes (4,4,5) et comporte un refrain : les deux premiers vers reviennent à la fin de la deuxième strophe et le premier vers à la fin de la troisième. Cette forme était en cours aux XIVe et XVIe siècles.

« La Disparition », écrit par Georges Pérec en 1968, est un roman de quelques 300 pages qui ne comporte pas une seule fois la lettre « E ». Plus modestement, je vous propose quelques vers où le « e » est absent.

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