Arrivés au restaurant ils s’assoient l’un en face de l’autre, leurs visages doucement éclairés par la lumière de la bougie. Le serveur n’a pas le temps d’apporter le menu qu’un téléphone vibre. Il décroche et, après quelques secondes, répond « Je vous avais pourtant demandé de n’utiliser ce numéro qu’en cas d’urgence ». Il tente d’écourter la conversation. Elle lui donne la main pour se donner une contenance.
Arrivés au restaurant ils s’assoient l’un en face de l’autre, leurs visages rendus blafards par la lueur de la bougie. Le serveur n’a pas le temps d’apporter le menu que la sonnerie d’un téléphone les interrompt. Il décroche et, après quelques secondes, répond« ça ne me semble pas être vraiment urgent ». Mais il continue sa conversation. Elle laisse son regard virevolter de table en table, sans savoir comment se donner une contenance.
Arrivés au restaurant ils s’assoient l’un en face de l’autre, leurs visages brouillés par la flamme tremblante de la bougie. Le serveur n’a pas le temps d’apporter le menu qu’un téléphone résonne, plus bruyant à chaque sonnerie. Il décroche et, après quelques secondes, répond « c’est en effet un cas urgent». Et il continue sa conversation. Elle se fait toute petite et aimerait disparaître pour ne pas gêner, témoin importun d’une conversation importante.
Arrivés au restaurant ils s’assoient l’un en face de l’autre, ne se devinent qu’à travers l’écran de fumée des bougies. Le serveur n’a pas le temps d’apporter le menu que la sonnerie tonitruante d’un téléphone retentit. Il décroche et, après quelques secondes, répond « Etant donné l’urgence, j’arrive.» Il se lève tout en continuant sa conversation. Evanescente, elle n’a plus aucune contenance.