J’ai écrit pendant 15 jours, les pages se noircissaient, cela me grisait. Le stylo courait, volait, mais les mots le devançaient. Au bout de 3 jours mon roman était fini, 350 pages bien tassées, bonnes à souhait. Alors j’ai recommencé, le deuxième tome, le troisième tome… L’Iliade et l’Odyssée ? Du pipi de chat. La comédie humaine ? Du travail d’amateur. J’avais commis l’Oeuvre Littéraire avec un grand « o », avec un grand « l » : tous les genres, toutes les nuances servis par un vocabulaire exquis qui se lit comme une gourmandise, se déguste à chaque syllabe. Ça tourne dans la bouche et tourneboule les sens.
Je ne peux pas dire que j’aime ce que j’ai écrit, car c’est au-delà des mots, des critiques et des goûts. Je ne peux pas dire que je suis fière de ce que j’ai écrit, car c’est au-delà de moi et de toute création connue et à venir. Je sais qu’elle doit rester cachée pour ne pas mettre fin à toute envie d’écrire.
Mégalomanie d’écrivain
Taggé mots.Mettre en favori le Permaliens.
Toujours heureux de retrouver les écrits de Nadège Del. C’est si agréable à lire comme à écouter.