L’eau jaillissait à gros bouillon, à profusion. Elle s’épanchait dans les vergers, murmurant de douces ondines aux pommes, qui en rougissaient de passion. Elle emmenait ces émotions en effusion sous tous les ponts. Et quand l’ombre d’une hésitation faisait douter sur la direction, elle arrosait de ses flèches les cœurs battant la jachère. Les sentiments, à peine éclos, se répandaient à tous les vents par tous les temps. Mais l’eau soudain refluait, ne laissant que la tendresse empreinte de nostalgie. Les déceptions accumulées versaient une pluie de tristesse qui effeuillait la marguerite.
Ne restaient que les souvenirs, tombeau d’une histoire finissante.
Verse l’eau
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