Le temps, meuble, et mouvant, s’écoulant innocent
Se charge d’alluvions, plus lentement chemine
S’embourbe d’illusions, pesant présent rumine
Dans un sursaut le temps
avance alors l’instant, qui devient maintenant
Une brève intrusion qui déjà se termine
s’échoue en dérision, se noie dans la routine
Le temps va vacillant
Les heures sonnent sans heurt, sans bonheur, ni malheur
Les jours sont sans vigueur, les nuits manquent d’ardeur
Le temps gît dans l’ennui
Ennivré des vapeurs des rêves éventés
Envies sans conviction, vaines velléités
Le temps anéanti
Ce poème est un sonnet, donc deux quatrains et deux tercets.
Le sonnet est dit marotique car l’alterance des rimes est la suivante : ABBA ABBA CCD EED
Il est inspiré du sonnet layé, qui alterne vers longs et courts