Ça y est, c’est annoncé, dès le 11 mai on fait ce qu’il nous plaît. Et déjà nous nous voyons aller voir les amis, la famille, et revoir belle-maman tous les dimanches midi.
On court emmener les enfants à l’école, et on n’ira pas les chercher : Allô ? Oui, je suis la maman d’Hugo, ah non, non, j’ai fait votre boulot pendant 2 mois, à votre tour de me remplacer.
On retourne en ville faire du lèche-vitrine, acheter tous les indispensables dont on a dû se passer pendant 2 mois, tels le tire-crotte de nez pour chat ou l’arrosoir avec bec verseur réglable. On fait l’acquisition d’un kit de conversation urbain, constitué d’un siège pliable design, d’une mini-ardoise magique pour écrire un menu, et d’une petite bouteille réfrigérée à remplir avant de partir. Vous êtes ainsi équipé pour une terrasse improvisée, en attendant la réouverture des cafés.
On prend rendez-vous chez le coiffeur. Ha la la, c’est qu’on s’en est fait des cheveux en voyant sa tête tous les matins !
On part en week-end, en semaine, en quinzaine.
On va se rouler sur les pelouses des parcs et jardins, et accessoirement dans les cacas de chien.
On remise les moules à gâteau, les baskets, car après réflexion, le jogging c’est très surfait.
On refait la crise, on réécrit l’histoire : et si j’avais été Président, et si on avait été confiné avant, autrement, et si les poules avaient des dents, on aurait peut-être attrapé la rage.
On retrouve sa routine : Aller au boulot, râler sur le trajet ; Aller en réunion, râler que c’est trop long : Aller au restaurant d’entreprise, râler que c’est pas bon. Rentrer et décompter les jours jusqu’aux prochaines vacances.
Mais au fait, vous faites quoi jusqu’au 11 mai ?